alors voila une section OH COMBIEN importante !!!
par conséquent je vais la polluer (a non l'étoffer) a bon escient !!!
voila un petit texte très bien pensé qui permettra peut etre a certains de se poser quelques questions sur l'existence ou l'absence de chose comme l'ame ou dieu ....
amis floodeur (a non ecrivain qu'on dit) a vos lunettes !
Un soir d’été, alors que je
passais devant l’église de ma riante petite bourgade (comme on dit chez
Pernaut), je sentis mes intestins se contracter sous la violence d’un
tsunami fécal, alors, comme la politesse, j’allais me soulager derrière
la maison du seigneur parmi les rhododendrons municipaux.
Dans la position idoine pour l’excrétion, je levais les yeux vers les
vitraux enflammés par la lumière du crépuscule, et me demandais : « Les
chrétiens disent l’Homme créé à l’image de Dieu... Alors Dieu fait-il
caca ? Quelle peut-être la position du Vatican sur la question de la
défécation divine ? ».
Au beau milieu de ce questionnement métaphysique, mes sphincters se
relâchèrent violemment et je me sentis soulagé bien au-delà de la
triviale satisfaction animale... Non, je me sentis soulagé comme peut
l’être l’assassin après des aveux.
Bref, je me relevais le sourire aux lèvres, le caleçon
sur les chevilles et le chibre doucement dorloté par la brise estivale.
Et là, je vis au lieu du petit tas d’excréments, un petit globe
lumineux... J’entendis alors une voix résonner dans mon crâne :
- Oh putain ! Le con !
- Pardon... bredouillais-je
- Ben ouais, tête de nœud ! Tu viens de chier ton âme !
- Quoi ?!
- Tu es sourd, en plus d’être con ?!
- L’âme existe… Je n’y ai jamais cru… bredouillais-je.
- Et alors… Je n’ai jamais cru en toi et pourtant tu es
là ! Mais la question n’est pas là : comment tu vas me rendre ma
place ? Raclure de pelle à merde !
- Pour une âme, tu n’as pas un langage très chrétien… m’indignais-je
- Y va pas m’apprendre les règles de politesse, le bienfaiteur des parterres municipaux ! Rends-moi mon chez moi !
- Mais c’est où « mon chez moi » ? Le cœur ? Le cerveau ?
- Dans les intestins, trou du cul !
- Nos âmes reposent dans nos intestins ?!…
- Réfléchis… C’est spacieux, chaud, pour le peu que tu ais mangé des féculents, on peut même se faire un petit jacuzzi…
- Je crois que je vais vomir…
- Tu vas pas, en plus, me vomir dessus ! Tu es scatophile ou quoi ?! hurla-t-elle. Calme-toi… Respire… Tu es blanc comme un cul…
- Ouais… soufflais-je.
Je repris mes esprits et lui demandais :
- Si tu existe, c’est donc que Dieu existe…
- Ca y est ! Il va nous faire une crise ontologique, l’incontinent !
- Avoue quand même que ça peut faire un choc de découvrir que l’on a une âme en chiant dans un massif…
- C’est pas plus con qu’un buisson ardent… mais, bordel
à cul, je ne sais pas plus que toi si Dieu existe ! On ne va pas
disserter pendant des heures sur la réalité du divin… d’autant plus que
je n’y crois pas tellement…
- Mon âme ne croit pas en Dieu… Je dois être victime
d’un psychopathe fan de Marcel Bélivau… affirmais-je en recherchant du
regard une caméra.
- Comment croire en Dieu après le 11 septembre ? dit-elle doucement.
- Tu as raison… Comment les religions monothéistes peuvent prôner l’amour du prochain avec autant de sang sur les mains…
- Ca marche à tous les coups ! T’es vraiment un con
prétentieux ! m’interrompit-elle. Il suffit de sortir un hameçon à ego
pour que veuilles t’écouter parler…(j’étais estomaqué). En plus, faire
une analyse politico-philosopho-merdique, le pantalon sur les chevilles
n’est pas pour renforcer ta crédibilité…
Je m’aperçus alors que je n’avais toujours pas remis
mon pantalon. Ce qui en plus de d’outrage aux plates-bandes communales
me vaudrait sans doute une contravention pour exhibitionnisme.
- Et merde !
- Maintenant que Monsieur est décent, on pourrait discuter retour à la maison…
- Comment veux-tu que je fasse ?
- Tu te demerdes !
- Tu plaisantes… Je ne sais pas comment on administre une âme ? Par voie orale, par intraveineuse, par voie rectale, peut-être ?
- Pourquoi pas ?
- Tu plaisantes, je ne vais pas m’introduire mon âme dans le cul !
- Il paraît que c’est ce qu’a dit Marie à l’Esprit Saint…mais rien à foutre ! Ou plutôt si…
- Et puis, je me sens mieux depuis que tu n’es plus en moi… Je suis… soulagé…
- Tu m’étonnes ! Je sais tout sur toi. Je te vois quand
tu reluques les minettes l’été dans les supermarchés pour mieux te
pignoler sous la douche, je sais quand tu te dis, durant un quart de
seconde, « Tiens, là, Sarkozy, il n’a pas tort… ». Je ressens ta
jalousie, ton hypocrisie, ta petitesse…
- Culpabilité… Voilà, ce que tu es !
- Bon, on va pas discuter sémantique toute la nuit. Tu comptes faire quoi pour moi ?
- Rien. Je ne vais pas me laisser emmerder par une âme, serait-ce la mienne.
J’enjambais le massif, le regard fier du fils des
Lumières se plantant vers l’horizon lointain d’un avenir sans
superstitions, je regagnais mon logis alors que, derrière moi, mon âme
hurlait :
- Espèce d’enculé ! Tu vas pas me laisser ici ?! Personne ne peut vivre sans âme…Arrête de déconner !
Depuis, il m’arrive parfois lorsque je déambule le long
de l’Eglise d’entendre mon âme me crier : « Eh ! Reviens ! Y a encore
un cantonnier qui m’a balancé de l’eau bénite ! Il pense que les
rhododendrons sont possédés par le Malin ! Sans compter, le poivrot qui
m’a pissé dessus Samedi … Allez ! Fais pas le con ! ».